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Reconnaître les premiers signes de la maladie d’Alzheimer : mon expérience et les repères essentiels

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La maladie d’Alzheimer reste l’une des pathologies neurodégénératives les plus redoutées, parce qu’elle touche directement ce que nous avons de plus précieux : nos souvenirs, nos repères et notre autonomie. Des centaines de personnes sont touchées chaque année, et même si cette maladie concerne plutôt les personnes âgées, on la voit, depuis quelques années, toucher des patients de plus en plus jeunes ! En revanche, et c’est mon expérience qui parle, elle ne concerne pas seulement les malades, mais aussi les familles, souvent démunies face aux premiers symptômes. Je connais bien cette maladie : trois de mes ascendants en ont souffert, et j’ai vu au quotidien à quel point les signes avant-coureurs peuvent bousculer une vie entière. Voici un petit guide pour tenter de repérer les signes avant-coureurs, et faire prendre en charge votre proche, le plus rapidement possible.

Des pertes de repères troublantes

La désorientation est souvent l’un des premiers signaux. On observe chez la personne malade une perte des repères spatio-temporels : ne plus savoir si l’on est le matin ou le soir, confondre un lundi avec un samedi, ou même oublier la date de son propre anniversaire. J’ai vu un de mes proches chercher désespérément à sortir de la maison pour « aller à l’école », alors qu’il était retraité depuis plus de trente ans. Ces scènes sont douloureuses, mais elles aident aussi à identifier le problème.

Des erreurs du quotidien qui alertent

La maladie se manifeste également par des comportements inhabituels. Un exemple marquant : aller acheter du pain chez le boucher ou confondre une télécommande avec un téléphone. Ces erreurs semblent anecdotiques et prêtent même à sourire, mais elles s’accumulent et deviennent un signe d’alerte pour l’entourage. L’oubli ne se limite plus aux clés posées sur la table, il s’installe dans la vie courante et perturbe chaque geste du quotidien. Ces oublis peuvent même devenir dangereux, on pense au gaz laissé ouvert, ou à l’eau qui inonde l’appartement !

Quand les lieux familiers deviennent des labyrinthes

L’un des aspects les plus bouleversants est la perte de repères géographiques. Je me souviens d’un proche qui, après avoir vécu toute sa vie dans le même village, s’était perdu à quelques rues de chez lui. Heureusement, ce dernier était connu dans le village et a pu être raccompagné, mais des personnes peuvent parfois parcourir des kilomètres. La maladie d’Alzheimer, dans ses débuts, touche le cerveau, pas la condition physique. Ce sentiment d’égarement dans un environnement pourtant familier est typique de la maladie d’Alzheimer. C’est aussi un signal fort pour les familles : il devient dangereux de laisser la personne sortir seule sans surveillance.

Comprendre pour mieux accompagner

Savoir reconnaître ces premiers signes est essentiel pour agir rapidement. Une prise en charge précoce peut ralentir l’évolution de la maladie et améliorer la qualité de vie du malade comme de ses proches. Des associations comme France Alzheimer proposent de nombreux repères, notamment sur les signes de fin de vie pour un Alzheimer, afin de mieux anticiper chaque étape de la pathologie.

Ce qu’il faut retenir

En résumé, les premiers signes de la maladie d’Alzheimer concernent bien souvent une désorientation temporelle et spatiale, avec des moments où la personne ne sait plus quel jour on est, ni même si l’on se trouve le matin ou le soir. S’y ajoutent des erreurs dans les gestes du quotidien, comme payer deux fois de suite, se tromper de lieu ou confondre des objets qui n’ont rien à voir. Le fait de se perdre dans un environnement pourtant familier, comme un quartier ou un village connu depuis l’enfance, constitue également un symptôme marquant. Face à ces situations, un diagnostic précoce permet une meilleure prise en charge et offre la possibilité d’adapter l’accompagnement afin de préserver, autant que possible, la qualité de vie du malade et de ses proches. La maladie d’Alzheimer reste une épreuve pour les familles, mais reconnaître les premiers signes permet de ne pas rester dans le doute. Mon expérience personnelle, douloureuse mais riche d’enseignements, m’a appris une chose : face à Alzheimer, l’anticipation et la solidarité font toute la différence.