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ESMS connectés : les outils numériques au service du bien vieillir et du maintien de l’autonomie

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Vieillir en gardant son autonomie, c’est un peu le rêve de chacun. Or, avec l’âge, les démarches médicales se multiplient et les familles s’inquiètent de plus en plus. Pour aider, les établissements et services médico-sociaux (ESMS) misent sur le numérique. Objectif : simplifier les soins, mieux coordonner les acteurs et permettre aux seniors de rester chez eux plus longtemps. Derrière ces outils parfois invisibles se cachent des changements très concrets pour les soignants, les aidants… et bien sûr les personnes âgées. Petit tour d’horizon des bénéfices que peuvent apporter ces logiciels de gestion médico-sociaux.

La fin des dossiers papier : plus de temps pour l’humain

Pendant longtemps, le quotidien en maison de retraite ou à domicile rimait avec piles de cahiers et fiches éparpillées. Aujourd’hui, place aux plateformes numériques qui centralisent toutes les informations médicales. Grâce à un logiciel gestion médico-social handicap ou à une solution pensée pour les EHPAD, les prescriptions, suivis nutritionnels ou les plannings de soins sont accessibles en quelques clics. Concrètement, cela veut dire qu’une infirmière n’a plus à fouiller dix minutes pour retrouver une consigne. Elle peut consulter la tablette et profiter de ce temps gagné pour écouter Mme Dupont raconter, pour la centième fois mais avec le même enthousiasme, son voyage à Venise.

Des outils connectés pour préserver l’autonomie

Côté domicile, les objets connectés rendent la vie plus simple. Un pilulier qui clignote quand il est l’heure de prendre son traitement, un capteur qui alerte si mamie reste trop longtemps immobile dans le salon, ou encore une montre qui transmet sa tension au médecin. Ces petites attentions technologiques, souvent discrètes, permettent de rester autonome plus longtemps. Pour les familles, c’est aussi une tranquillité d’esprit : savoir qu’en cas de souci, une alerte part automatiquement, cela rassure davantage qu’un simple coup de fil quotidien.

Une meilleure coordination entre tous les acteurs

Avant, chacun travaillait un peu dans son coin : le médecin traitant d’un côté, l’hôpital de l’autre, et l’infirmier à domicile qui devait jongler avec les informations. Résultat : retards, doublons et parfois des erreurs évitables. Les plateformes numériques changent la donne. Désormais, un médecin peut suivre en direct les observations de l’infirmière, et l’aidant familial reçoit une notification si un problème survient. Imaginez la différence : au lieu d’attendre un rendez-vous, la décision se prend immédiatement, ce qui sécurise et accélère la prise en charge.

La prévention au cœur des usages

Le numérique, ce n’est pas seulement de l’organisation, c’est aussi un vrai outil de prévention. Les détecteurs de chute, les alertes en cas d’absence d’activité ou le suivi en continu des constantes vitales permettent d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Concrètement, si M. Bernard glisse dans sa salle de bain, l’alerte est envoyée immédiatement et l’intervention a lieu en quelques minutes. On évite ainsi des hospitalisations longues et pénibles, et surtout, on rassure les familles. Parce qu’au fond, ce qui compte, c’est de savoir que quelqu’un veille toujours, même à distance.

Et demain ?

Bien sûr, il reste des freins : certains seniors craignent la technologie, les établissements doivent former leurs équipes et investir dans ces outils. Mais une chose est sûre : les ESMS connectés redessinent déjà l’accompagnement du grand âge. Le vrai défi, ce sera de garder l’équilibre entre technologie et humanité. Parce qu’une tablette ne remplacera jamais un sourire, ni une application une main posée sur l’épaule. Et vous, pensez-vous que le numérique peut vraiment aider à mieux vieillir sans remplacer la chaleur du lien humain ?

Méline Kleczinski pour Le Cercle Handitec