Lorsque l’on est en situation de handicap, et bien que les autorités s’en défendent, nous n’avons pas accès à tous les emplois, toutes les fonctions ou pire encore tous les soins…
Pour en finir avec les discriminations des personnes handicapées, le Collectif Handicaps appelle l’Etat français à rattraper son retard pour garantir une société non-discriminante
Le Comité des Droits des Personnes Handicapées des Nations unies a interrogé la France les 18, 20 et 23 août dernier quant aux mesures prises pour respecter Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) de 2010. Le Collectif Handicaps souhaite que la France s’engage dans des réformes de fond pour supprimer les discriminations vécues au quotidien par les personnes en situation de handicap…
Les engagements de l’Etat Français
Depuis cette convention de 2010, l’Etat Français s’engageait à garantir et à promouvoir le plein exercice de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales de toutes les personnes handicapées sans discrimination d’aucune sorte fondée sur le handicap
L’Etat s’engageait donc sur l’accessibilité de la Cité et le droit à compensation pour permettre à chacun de réaliser son projet de vie, par choix, et non par défaut ! Cela implique de pouvoir participer à la vie de la société, à s’investir dans toute entreprise que la personne en situation de handicap choisirait.
Au quotidien, les enfants en situation de handicap n’obtiennent pas de place en classe ULIS, comme Maël, cet enfant autiste du Finistère dont la maman se bat chaque jour pour qu’il soit scolarisé ! Une pétition a même été lancée par un collectif de parents pour que leurs enfants puissent suivre une scolarité normale, près de chez eux !
Quant aux adultes en situation de handicap, ils ne sont évidemment pas mieux lotis… Impossibilité d’accès à certains lieux publics, manque d’accompagnement quotidien, logements totalement inadaptés ne leur permettant aucune vie sociale.
Les indispensables à retenir !
Le Collectif Handicaps rappelle les mesures à prendre pour une société inclusive et ils sont finalement logiques :
Ces droits sont évidemment FONDAMENTAUX et il devient urgent de les appliquer !
Le saviez-vous ?
Une discrimination peu connue, mais qui entrave complètement l’investissement local d’une personne en situation de handicap : les fonctions d’élus ! En effet, une personne reconnue invalide et percevant une pension de la Sécurité Sociale ne peut cumuler sa pension et une indemnité d’élu… (Question au Sénat n°18371)
Des personnes sans handicap peuvent cumuler tous les mandats possibles avec leur salaire, mais si l’indemnité d’élu est supérieure à la pension d’invalidité, alors celle-ci sera dégrévée voire suspendue ! Concernant la fonction d’élu et l’AAH, c’est un peu différent puisque l’article 821-3 du code de la sécurité sociale permet aux élus de cumuler leurs indemnités avec une allocation aux adultes handicapés (AAH) pendant six mois, puis de bénéficier d'un abattement.
Et cet exemple n’est qu’un exemple parmi tant d’autres qui discriminent les personnes en situation de handicap…
Attendons les engagements et les réformes en réponse à la demande du Collectif Handicaps, et souhaitons que l’inclusion soit au centre des réformes, il serait temps !