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Etude inédite sur l'impact des résidences sociales dans les communes (DIHAL / UNAFO)

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L’impact socio-économique des résidences sociales est un sujet au cœur d’une étude inédite publiée par la DIHAL (Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement) en collaboration avec l’UNAFO (Union professionnelle du logement accompagné).

Cette étude a été menée dans le cadre d’une feuille de route qui doit conduire à développer les résidences sociales, qui rappelons-le sont des modalités de logement meublés avec un véritable statut d'occupation. Elle se distingue des structures d'hébergement, qu'il soit d'urgence ou d'insertion, là où l'accueil n'est pas soumis à contrat.

Cette étude a été présentée dans le cadre de la semaine du logement accompagné qui s’est déroulée du 22 au 25 novembre dernier. Elle pour premier objectif de prouver que ces résidences créent une valeur aux collectivités et entreprises, et bien sûr comme objectif final, de convaincre les élus d’en construire davantage.

Une résidence sociale c’est quoi exactement ?

La résidence sociale est une structure qui proposent des logements autonomes et meublés, dont la gestion locative est assurée par des gestionnaires... Cette solution de logement est souvent temporaire et peut s’adresser à divers « locataires » ... Ainsi, les jeunes travailleurs, en apprentissages, saisonniers ou précaires peuvent bénéficier de ces structures... Ce peut aussi être le cas de personnes en situation de handicap, de femmes victimes de violences conjugales, ou encore de personnes âgées en situation de précarité.

Les résidences sociales disposent généralement d’espaces de vies communs, qui peuvent être une cuisine partagée, ou une salle de vie où l’on se retrouve entre locataires, ainsi que d’animations culturelles par exemple. A la différence des maisons de retraite, elles ne sont pas médicalisées, mais peuvent abriter des travailleurs sociaux, qui sauront renseigner les bénéficiaires de ces logements...

La résidence sociale, un tremplin pour la cohésion sociale...

Outre le fait de proposer un logement à ceux qui n’ont pas les moyens de financer un loyer dans des régions où l’immobilier locatif est souvent inaccessible, ces résidences sociales semblent renforcer la cohésion sociale de ceux que y vivent. C’est une forme de logement social qui contribue aux obligations de la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain) qui impose à certaines communes de disposer d'un nombre minimum de logements sociaux.

L’avantage pour les communes étant que la gestion locative sociale est assurée au sein des résidences sociales et permet d’éviter des coûts, tant pour les services sociaux des collectivités que pour l’Etat (par exemple les frais liés aux indemnités de chômage ou liés à la santé). Plus généralement, elle pallie le non-recours aux droits, et contribue à améliorer les conditions de vie des personnes logées.

Quelles retombées économiques pour une commune ?

Cette étude met l’accent que le fait qu’une résidence sociale peut générer des retombées économiques pour une commune.

On apprend ainsi que chaque euro investi pour la construction générera environ 1.60€ de retombées économiques directes et environ 4.50€ de retombées économiques indirectes...

Les retombées économiques directes correspondent aux dépenses liées à la construction et à l’exploitation quotidienne des résidences sociales.

Quant aux retombées économiques indirectes, elles se font par le biais de la consommation dans les commerces locaux, l’appel à des entreprises locales pour les travaux d’entretien et de maintenance etc.

Les résidences sociales seraient également génératrices d’emplois dans ses secteurs tendus comme la restauration, ou des secteurs qui recrutent énormément comme la logistique... En disposant de main d’œuvre pérenne ou saisonnière logée à proximité, les entreprises peuvent plus facilement embaucher et limiter le turn-over.

Pour les salariés, la proximité immédiate de la structure avec leur lieu de travail, leur évite les temps et les coûts liés au transport.

Cette étude a été menée auprès de 6 résidences représentatives de la diversité du secteur : implantées dans des zones plus ou moins tendues (en milieu urbain, périurbain ou rural), accueillant des publics différents (généralistes, saisonniers, jeunes, etc.) et de taille différente (de 20 à 200 logements).

Rendez-vous sur le site internet de l’Unafo pour retrouver, la synthèse et les monographies des résidences étudiées : www.unafo.org/enquete-impact-socio-economique.

Méline Kleczinski pour Le Cercle Handitec