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Les articles de Caroline LHOMME

Après avoir travaillé une quinzaine d'années dans l'édition, Caroline LHOMME, une rupture d'anévrisme lui a fait découvrir le monde du handicap.Aujourd'hui, elle profite de cette expérience douloureuse mais finalement très riche pour écrire sur des sujets très variés.

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Interview du Professeur Jean Régis, chercheur en neurosciences à la Fondation de l’Avenir

Le tremblement essentiel est une maladie neurologique extrêmement invalidante et de plus en plus fréquente en France. Heureusement, la recherche avance, et on peut alléger les symptômes. Rencontre avec le Professeur Jean Régis.

1/ En quoi consiste le tremblement essentiel?
C’est une maladie neurologique correspondant à la pathologie la plus fréquente de mouvements anormaux. Elle se caractérise par des tremblements incontrôlables qui surviennent lors de l’utilisation d’un muscle permettant un mouvement ou le maintien d’une posture. Elle affecte principalement les bras et les mains mais peut aussi toucher d’autres parties du corps tel que le cou. Il n’y a pas d’atteinte cognitive associée. Elle concerne environ 300 000 personnes en France, dont 30 000 sont atteintes d’une forme sévère voire invalidante. Cela peut « constituer un handicap. Au repos il n’y a pas de tremblement, mais quand le patient commence à essayer de bouger, le spasme commence. Cela peut concerner les bras, les jambes, la voix. Il y a sans doute plusieurs maladies. C’est parfois une hérédité. Tout le monde ne l’a pas forcément, et les patients ne tremblent pas toujours de la même façon. Certains commencent dans l’enfance, et d’autres, nettement plus tard. Cette maladie est même plus fréquente que Parkinson et Alzheimer. Un pourcentage élevé de patients ont besoin de chirurgie : ils ne peuvent ni manger, ni écrire. Certains me disent que pour manger, ils doivent se mettre à 4 pattes devant l’assiette, tant leurs mains tremblent. C’en arrive à provoquer une véritable gêne sociale,. Cette pathologie peut apparaître dès l’enfance, mais sa fréquence est élevée (3 à 4 % de la population française de plus de 40 ans.)

2/ Comment soigne-t-on cette maladie ?
Les médicaments conseillés pour permettre de diminuer l'intensité du tremblement essentiel sont les bêtabloquants comme le propanolol, médicament régularisant les battements cardiaques ; et ceux qui permettent d’ amoindrir la nervosité, comme les anti-épileptiques (topiramate, gabapentine, prégabaline) qui diminuent la sensibilité du cerveau. L'injection de toxine botulique au niveau des muscles pourvoyeurs de tremblements, permet de diminuer la force de ces muscles et ainsi de diminuer la force et l'amplitude des secousses musculaires .lorsqu'ils participent et déclenchent un tremblement.

3/ Quelles avancées la science va-t-elle leur offrir dans les années à venir ?
Il n’existe aucun traitement à ce jour permettant de guérir ou de bloquer l’avancée de la maladie. Les médicaments ne sont pas efficaces sur la totalité des patients. Lorsque la maladie devient handicapante,on peut y avoir recours à la stimulation cérébrale ou à la chirurgie avec la destruction de la partie du thalamus responsable des tremblements. La science avance vite sur ces deux techniques.

 voir aussi la fondation AVENIR

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