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Les articles de Caroline LHOMME

Après avoir travaillé une quinzaine d'années dans l'édition, Caroline LHOMME, une rupture d'anévrisme lui a fait découvrir le monde du handicap.Aujourd'hui, elle profite de cette expérience douloureuse mais finalement très riche pour écrire sur des sujets très variés.

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Interview Mathieu Borel, opticien spécialisé Basse Vision Optic 2ooo Saint-Raphaël

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1/ Comment peut-on définir la basse vision ?

La basse vision est également appelée malvoyance. Il s’agit d’une baisse significative de la vision ou d’une réduction importante du champ visuel. Plusieurs pathologies peuvent être à l’origine de la malvoyance comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), le glaucome, la cataracte, le diabète (rétinopathie diabétique) … Aujourd’hui, en France, près de 2 millions de personnes sont touchées par la malvoyance1, et ce chiffre devrait doubler d’ici 20502.

Notre enseigne Optic 2000 est engagée dans la basse vision depuis 2009 et a décidé de formaliser son accompagnement des personnes malvoyantes par l’agrément « Point Expert Basse Vision ». Aujourd’hui, 212 magasins Optic 2000 sont agréés Points Expert Basse Vision partout en France. Un magasin qui a l’agrément répond à un cahier des charges strict : avoir un espace dédié pour la basse vision, une gamme de produits adéquats, un opticien qui suit une formation basse vision en continu. Ces critères sont validés lors d’un audit en magasin, en présence d’une personne malvoyante.

2/ Quelles pathologies prenez-vous en charge chez Optic 2000 ?

Il est évidemment important de connaître les pathologies pour la prise en charge d’une personne malvoyante mais il s’agit surtout d’une écoute, d’un échange avec les patients qui viennent nous rencontrer. Une personne atteinte de basse vision nécessite un accompagnement encore plus personnalisé car elle est dans une situation de handicap qui la préoccupe. En tant qu’opticien spécialisé dans la basse vision, il est indispensable de se former aux différentes pathologies (cataracte, dégénérescence maculaire liée à l’âge, glaucome, rétinopathie diabétique…) et à leurs symptômes afin d’être en mesure de répondre à toutes les interrogations, mais aussi de faire preuve d’une certaine empathie. Il faut pouvoir expliquer, restituer aux clients, en trouvant les bons mots. Essayer de les faire avancer et leur faire comprendre qu’il existe des solutions pour améliorer leur quotidien, c’est une véritable satisfaction que d’y arriver.

3/ Quelles sont les différentes étapes de la prise en charge ?L’accueil du malvoyant est primordial et doit se faire dans un espace dédié, au calme. Le patient doit se sentir en confiance et écouté par un professionnel qui comprend sa perte d’autonomie et ses difficultés pour accomplir des tâches du quotidien, comme se déplacer sans heurter d’objets ou encore lire le journal, apprécier les couleurs, reconnaître des visages familiers…

Ces échanges sur ses problématiques sont essentiels pour connaître les besoins et pouvoir proposer par la suite du matériel qui saura être au plus proche de ses attentes.

Les magasins Points Expert Basse Vision se doivent de posséder une gamme étendue de matériels comme des lampes, des filtres, des loupes à main et électroniques…notre bilan optique fait en concertation avec le patient nous permettra alors de proposer le matériel adapté.

Ce matériel qui peut parfois se révéler onéreux est, bien sûr, testable en magasin et il m’arrive régulièrement de le prêter ou le louer.

Tout ce travail doit être, dans la mesure du possible, le fruit d’échanges avec les autres professionnels du parcours de soin comme les ophtalmologistes, les orthoptistes mais aussi les associations. Dans tous les cas, je rédige systématiquement un compte rendu pour les tenir informés du travail effectué en magasin.

Reste au patient à s’approprier ses nouveaux outils et à nous de rester à sa disposition si un besoin d’accompagnement s’avère nécessaire.

Sources :
[1] Prévalence issue de l’enquête HID (Handicaps - Incapacités - Dépendance) réalisée par l'INSEE en deux vagues successives : 1988 et 1999-2000, et adaptée aux résultats du recensement de la population 2016 de l’INSEE
[2] OMS

Caroline lhomme

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