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Les articles de Caroline LHOMME

Après avoir travaillé une quinzaine d'années dans l'édition, Caroline LHOMME, une rupture d'anévrisme lui a fait découvrir le monde du handicap.Aujourd'hui, elle profite de cette expérience douloureuse mais finalement très riche pour écrire sur des sujets très variés.

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Interview d’Axel Alletru

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"Devenir le premier paraplégique à défier la mythique course de l'Enduropale et c'est sur une moto Yamaha que je réussirai ! " Axel Allétru

1. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Axel ALLETRU, je me décris souvent comme l'homme de plusieurs vies, j'ai pratiqué beaucoup de sports de niveaux, BMX, Motocross, natation, accidenté de la vie, le 27 juin 2010 sur le Grand Prix de LETTONIE, je me retrouve paraplégique. Aujourd'hui, de nouveaux athlètes, multisport, avec plein de défis, et notamment, avoir pu remporter le Dakar devant les valides en 2020 et avoir pu réussir une première mondiale sur Enduropale TOUQUET 2024.

2. Parlez-nous de votre jeunesse et la découverte de la passion moto.

Mon père roule en moto, j'ai toujours baigné dans les sports mécaniques. Mon père était réfractaire au fait que je puisse faire du motocross. Donc j'ai commencé par le vélo et après que je puisse performer dans le vélo, il m'a acheté ma première moto et je suis venu très vite au motocross et dû à mes aptitudes de BMXR. J'ai très vite progressé pour intégrer le championnat de France, le championnat d’Europe, et puis le championnat du monde de moto.

3. Pouvez-vous revenir sur votre parcours d’ancien champion de motocross jusqu’à votre accident ?

J’ai gravi les échelons un peu à peu. J'ai intégré le championnat du junior de motocross français, puis après d'Europe, j'ai eu la possibilité d'intégrer une équipe professionnelle, l'équipe KTM, basé en AUTRICHE pour participer au championnat du monde professionnel, 15 épreuves dans le monde entier, et une première année chez les pros, où tout ce déroulait bien, avec TOP 15 ou TOB 10, c'est des très bons résultats pour une première année chez les pros. Mais tout a basculé sur le grand prix de Lettonie, où je perds l'usage de mes jambes, le 27 juin 2010.

4. Comment avez-vous réagi, d’abord personnellement, puis à l’annonce de l’avis des médecins ?

On va en dire très mal une réaction humaine où on a l'impression que le ciel est tombé sur votre tête. Malgré tout, je ne me résigne pas à cette situation et décide de partir au combat pour essayer de récupérer le maximum d’autonomie. Je pense que la capacité d'un athlète, c'est de savoir connaître bien son corps et ça m'a permis de travailler, visuellement, mentalement. J'enchaîne direct avec comment vous avez rebondi par la suite. Alors je dirais que une fois que j'étais jusqu'au bout dans la rééducation là où je pouvais aller, physiquement, mentalement, quand j'ai senti que j'étais au maximum, j'ai tourné la page et je me suis dit que maintenant il fallait me reconstruire dans la vie de tous les jours. Et donc je me suis lancé l'objectif d'aller aux jeux Para-Olympiques de 2016 en natation parce que j'aimais le sport, j'aimais les défis. Je voulais prouver que malgré le handicap, je pouvais de nouveau avoir une carrière, être un athlète et je pense que le sport est un très bon vecteur pour se reconstruire et c'est ce qui m'a très plu la dedans.

5. Comment s’est déroulé votre défi de l'Enduropale du Touquet ?

Très bien. Jamais je n’aurais imaginé réaliser ce départ, le projet s'est construit peu à peu, au fur et à mesure et ensemble avec toutes l’équipe, on a réussi à développer une moto puis ensuite faire les premiers tests. C'était juste extraordinaire d'être déjà au départ.

6. Quels étaient vos objectifs et les avez-vous atteints ?

Mais un objectif était d'être au départ. Deuxième objectif était de partir dans les premiers : choses faites. Donc je suis très heureux d'avoir pu réussir tout ça parce que sur le papier c'était très loin d'être gagné.

7. Alors, avez-vous eu des retours?

Oui, beaucoup de messages. Des dizaines, centaines, milliers de messages à la fois des gens qui me connaissent, des gens qui ne connaissent pas, des gens qui sont situations de handicap, des gens qui peuvent avoir des dépression, des personnes qui souhaitent partager mon parcours au sein de leur entreprise avec des collaborateurs. le TOUQUET, c'est 600 000 personnes donc, il y a beaucoup de retours en live aussi. C’est beaucoup d'émotions, c'est un événement qui est particulier, qui est une ambiance, une atmosphère qui est folle. Donc, oui, beaucoup, beaucoup de retours.

8. Maintenant que la course est passée, quel est le prochain cap pour vous ?

Et effectivement il y aura toujours des prochains défis et le prochain sera de faire 2025. On est encore loin parce qu'on vient d'en terminer un, donc il faut prendre le temps de savoir savourer, se poser un peu, mais il y aura un TOUQUET 2025 qui sera là, effectivement.

Voir son interview au TOUQUET

Interview receuilli par Caroline LHOMME

crédits des images Manon ESPEN

 voir sa vidéo

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